H Bibliothèque et Open data. Et si on ouvrait les bibliothèques sur l’avenir ?
Depuis le milieu des années 2000, plusieurs gouvernements et plusieurs collectivités françaises et étrangères se sont lancés dans des démarches d’ouvertures des données publiques. En France, la communauté d’agglomération Rennes Métropole et la bibliothèque des Champs Libres y font figures de pionnières. Comme l’explique Sir Tim Berners-Lee, l’Open data peut être « source de potentialités infinies pour la sphère publique comme pour la sphère privée, car si l’on partage des données sur le Web, des données publiques, des données scientifiques, des données citoyennes, quelles qu’elles soient, d’autres que nous saurons en tirer des créations merveilleuses que nous ne n’aurions jamais imaginées ». Les enjeux et les attentes de l’Open data sont donc multiples, tant dans les domaines économiques et politiques que démocratiques et scientifiques. Pourtant, en France, les données culturelles dont relèvent les données de bibliothèques bénéficient encore de « l’exception culturelle française » établie par le régime dérogatoire à la loi CADA de 1978. En conséquence, les bibliothèques ne sont soumises à aucune obligation légale d’ouverture des données. Pourtant, nombreuses sont les initiatives en bibliothèques qui gravitent autour de l’Open data et plus particulièrement des enjeux du Linked Open data comme en atteste les projets data.bnf.fr et OpenCat de la BnF et les publications de plusieurs bibliothèques de lecture publique comme la médiathèque des Champs Libres. En conclusion de ces observations, le présent mémoire s’attache à mettre en lumière la place et les enjeux des données produites par la bibliothèque et les institutions culturelles, au regard des démarches plus globales d’ouverture des données publiques. Il s’agit bien de comprendre et de montrer ce que les bibliothèques ont à gagner à s’approprier les logiques et les techniques du Linked Open data, aujourd’hui mais surtout demain.