Les services d’archives sont souvent perçus comme travaillant sur le temps long ; ils travaillent avec des collections regroupant des documents ayant survécu au temps, aux catastrophes, à la bêtise humaine, mais également à travers tout cela en réussissant « l’examen d’admission » – ou plutôt les examens – soit sous la supervision de différentes lunettes de professionnels en archivistique, avant d’être finalement considérés comme ayant une valeur historique.
Ce cheminement vise à être « neutre », c’est-à-dire à sortir des tendances politiques « du moment » pour plutôt embrasser l’ensemble de l’histoire et exprimer clairement le point de vue des gens et des communautés qui y participaient (et qui y participent peut-être encore).
Quoi qu’il en soit s’il y a une partie de hasard dans leur survivance et dans les modalités entourant leur exploitation, il y a aussi longuement à souligner le généreux travail de gens passionnés qui, parfois dans l’ombre et en note de bas de page, ne souhaitent qu’une chose, perpétuer une idée, un état de fait, un mouvement, un certain regard sur notre monde.