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En 1721, il y a tout juste trois cents ans, Pierre le Grand devenait « empereur » de Russie.
Héritier à la fois de Byzance, des Mongols et d’Ivan le Terrible, il règne sur un territoire de 16 millions de km2 qui s’était d’abord construit en Asie. Lui se tourne résolument vers l’Europe.
Lorsqu’un siècle plus tard, en 1814, Alexandre Ier, victorieux de Napoléon, entre à Paris, les Européens comprennent qu’il faut désormais compter avec cet empire-là.
L’URSS proclamée en 1922 se veut anti-impérialiste. Elle n’en reste pas moins une mosaïque multiethnique, deuxième puissance mondiale, que Staline tient d’une main de fer. La chute de l’URSS est une implosion sans précédent dans l’histoire. Trente ans plus tard, la Russie de Poutine peine toujours à s’inventer sans l’empire.
Numéro la revue "Histoire", 2021, n°485-486
En 1721, il y a tout juste trois cents ans, Pierre le Grand devenait « empereur » de Russie.
Héritier à la fois de Byzance, des Mongols et d’Ivan le Terrible, il règne sur un territoire de 16 ...
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