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Pour célébrer le cinquantenaire de sa fondation, Glénat a proposé à une sélection d'auteurs ayant participé à son histoire, qu'ils soient issus du monde de la BD, du comics ou du manga, d'écrire chacun au gré de son imagination une aventure sur deux pages dont la maison d'édition est le théâtre. ©Electre 2019

Le parcours de cette maison d'édition née Editions de la Nouvelle Revue française en 1911 à l'initiative d'André Gide, Jean Schlumberger et Gaston Gallimard. Histoire de l'éditeur, présentation de ses collections, fac-similés commentés de nombreux documents (lettres d'écrivains, etc.), diverses annexes (membres des comités de lecture, bestsellers, tirages, arbre généalogique de la famille).

Évolution des usages de lecture et des attentes des lecteurs, fracture numérique, questionnements sur l'indépendance éditoriale des grands groupes et sur la survie des petites maisons d'édition et des enseignes de librairies indépendantes... Ce qui est bon pour l'industrie du livre l'est-il pour l'édition, pour la diversité des publications et pour l'avenir de ce secteur ? Dans un contexte de transfiguration des métiers du livre et plus particulièrement de celui d'éditeur, petit état des lieux des tendances dans le secteur de l'édition littéraire français à l'ère post-transition numérique.

Cinq courts textes, dédiés à des écrivains, des éditeurs et des historiens d'art, dans lesquels P. Deville évoque les liens impalpables et complexes qui relient les auteurs entre eux et avec leurs lecteurs, défiant l'espace et le temps. ©Electre 2019

L'histoire de l'élaboration du dictionnaire Robert par un jeune avocat, Paul Robert. Après une tentative de classement des mots par association d'idées, il se lance dans le projet en fixant une ligne Èditoriale, en mobilisant une équipe et en réunissant les financements. La première publication du dictionnaire "Le Grand Robert" en souscription des six volumes voit le jour entre 1953 et 1964. ©Electre 2018

Maison d'édition indépendante, Gaberbocchus Press fut créée en 1948 par un couple d'artistes d'origine polonaise, les Themerson, respectivement peintre et écrivain. L'originalité de cette maison reposait sur le choix des oeuvres à tendance plutôt anti-conformiste. L'exposition offre l'occasion de découvrir des oeuvres célèbres comme Ubu roi d'Alfred Jarry ou les Calligrammes d'Apollinaire.

L'une des aventures éditoriales les plus étonnantes et méconnues du XXe siècle eut lieu au... Kansas. C'est là qu'Emanuel Haldeman-Julius jette les principes de l'édition de poche. Fils d'immigrés russes, dandy lettré, self-made-man, il a sillonné les États-Unis et rencontré Mark Twain, Jack London et Emma Goldman. Son amour de la littérature, son engagement socialiste, son idéal philosophique hérité de Voltaire le conduisent à créer une collection de petits livres : les Little Blue Books. Entre 1920 et 1950, il en vend des centaines de millions et propage ainsi ses idéaux d'émancipation, d'autoéducation et de lutte contre l'obscurantisme religieux. Jaloux de sa spectaculaire réussite financière, apeurés par sa témérité, les gardiens de l'ordre moral et politique s'en offusquent, notamment le puissant patron du FBI, Edgar Hoover, qu'il a osé attaquer.

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Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, Calmann-Lévy a repris sa place parmi les grands éditeurs français et fait de l'engagement pour la liberté de pensée un axe fondateur de sa ligne éditoriale.On y croise Raymond Aron qui a créé la collection « Liberté de l'esprit » en 1947, des auteurs tels que Arthur Koestler ou Hannah Arendt et l'éditeur Manès Sperber.Gwendal Châton raconte cette aventure éditoriale pour la défense de la démocratie, depuis les années de la guerre froide contre le totalitarisme stalinien, jusqu'aux questionnements politiques et intellectuels contemporains.S'appuyant sur des archives inédites, celles de l'éditeur et de Raymond Aron, ainsi que de nombreux entretiens avec des témoins de cette période, le livre restitue un pan mal connu de l'histoire intellectuelle française et éclaire les débats actuels.

Personnage au statut fragile mais privilégié parmi le « peuple du livre », l’éditeur occupe un rôle clé dans la production du livre, qu’exprime la mention de son nom sur les couvertures. Parce qu’il a pour fonction principale d’amener un texte vers un lectorat, l’éditeur se tient dans un constant mais instable équilibre entre politique de l’offre et politique de la demande, entre audace et opportunisme, entre la création et son commerce. Dans quelle histoire s’inscrit l’activité de l’éditeur ? Quels types de discours tient-il sur son métier ? Comment cette figure nourrit-elle l’imaginaire social ? Autant de questions qui trouvent des réponses dans ces pages. Si l’édition française a fait l’objet de nombreuses publications, Anthony Glinoer réalise la première synthèse entièrement consacrée à la figure de l’éditeur, à la croisée de l’histoire du livre, de la sociologie des pratiques culturelles et des études littéraires. Un vaste corpus de mémoires, de romans, d’ouvrages savants, de films et d’entretiens a été mobilisé pour faire émerger, de manière vivante et illustrée, l’être éditeur, tant dans ses pratiques que dans ses discours et dans les représentations qui les entourent, entre diabolisation et célébration.

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Lorsqu'Emanuel Haldeman-Julius se noie dans la piscine de son jardin le 31 juillet 1951, il est perçu comme un homme fini. Accusé de communisme par la presse américaine et mis sous surveillance par le FBI de J. Edgar Hoover, il vient de perdre un procès pour évasion fiscale et risque la prison. Compte tenu de l'atmosphère qui prévalait en ces temps de guerre froide, on murmura dans les cours d'écoles qu'Haldeman-Julius avait été assassiné car il était un espion soviétique ; les adultes, quant à eux, tablaient sur un suicide - quoique le seul mot qu'il eût laissé fût une mauvaise blague à l'attention de sa femme.
Une fin étrange pour un homme qui, en seulement trente ans, était devenu l'un des éditeurs les plus prolifiques de l'histoire des Etats-Unis, diffusant environ 300 millions d'exemplaires de ses "Petits livres bleus" aux lecteurs américains des classes ouvrière et moyenne. Vendus au prix modique de 5 cents et conçus pour tenir dans une poche de pantalon.@Decitre2020