y
Elle est l'une des artistes les plus importantes du XXe siècle, et beaucoup en France ne le savent pas encore. L’œuvre de Germaine Richier (1902-1959), reconnue de son vivant, internationalement célébrée, mais longtemps oubliée jusqu'aux présentes expositions au Centre Pompidou et au musée Fabre de Montpellier, prend enfin la place qu’elle mérite aux côtés de ses contemporains le Suisse Alberto Giacometti ou l’Italien Marino Marini. Une phrase la résume : « Plus je vais, plus je suis certaine que seul l’humain compte ». Germaine Richier nous a donc sculptés comme elle nous voyait, à la fois ogres et démons, émotifs et râleurs, cruels et rigolards, fragiles et menaçants comme des insectes. De sa formation classique auprès d'Antoine Bourdelle elle a conservé la précision, le soucis du détail. Mais très vite les formes se sont creusées, les peaux craquelées, trouées, déchirées ont reflété nos peines et nos tourments sans que les corps ainsi martyrisés sombrent. Car ils tiennent, bancals parfois mais debout, fiers, dignes. Ainsi naît la beauté sauvage.
Numéro hors-série de la revue Télérama, mars 2023, consultable et empruntable au CDIP
Elle est l'une des artistes les plus importantes du XXe siècle, et beaucoup en France ne le savent pas encore. L’œuvre de Germaine Richier (1902-1959), reconnue de son vivant, internationalement c...
... Lire [+]