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Les archives se créent, s’étoffent, s’accumulent, forment des masses assimilées
selon le contexte à un encombrement austère ou à un bastion mémoriel. Il y a
celles qu’on connaît bien, celles qu’on n’ouvrira jamais, celles qui disparaissent,
celles qu’on retrouve, celles qui n’ont jamais existé, celles qui déçoivent leurs
utilisateurs et celles qui apportent la preuve de ce qu’on avance.
Comment sont-elles venues là? Quelle est la part aléatoire ou providentielle
de la conservation? Quelle est la part active, réactive, proactive de l'archivage?
Dans ce monde mouvant, numérique et contentieux, archiver, c’est-à-dire
mettre dans un lieu sûr ce qu’il faudra retrouver plus tard, n’est pas un geste
anodin. Tous les acteurs de la société, avec leurs aspirations et leurs
revendications croisées, ont un rôle à jouer dans la sélection de l’information,
le traitement des données, le financement de la conservation ou l’exploitation
des documents. Pour tous et pour chacun, archiver à bon escient, c’est faire
preuve d’une capacité d’anticipation, et d’audace, face au défi du temps et à la
force d’inertie.
Les archives se créent, s’étoffent, s’accumulent, forment des masses assimilées
selon le contexte à un encombrement austère ou à un bastion mémoriel. Il y a
celles qu’on connaît bien, celles qu’on ...
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