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Envisage le métier de bibliothécaire comme une voie de sagesse en sept chapitres-étapes, comme un parcours initiatique, un chemin de connaissance. Relate la dimension spirituelle du travail en bibliothèque et du contact avec les livres, ainsi que l'expérience professionnelle de l'auteur.

Construire une bibliothèque, privée ou publique, n'est rien moins qu'une mise à l'épreuve d'ordre philosophique dont l'avènement annoncé de la bibliothèque électronique ne saurait réduire la portée. Il rappelle à quel point les livres sont seuls maîtres de la lumière dans laquelle ils apparaissent.

Au coeur du très médiatique débat sur le droit de prêt, Baptiste-Marrey, écrivain, auteur en 1988 d'un Eloge de la librairie avant qu'elle ne meure, fustige les tenants du droit payant et démontre la nécessité impérieuse du maintien de la gratuité des bibliothèques pour les citoyens ; avance plusieurs propositions.

A partir de l'étude de textes littéraires de Nodier, Flaubert, Proust, Nerval, Stendhal, et d'autres auteurs, cet essai s'interroge sur l'utilité des bibliothèques publiques et tente de déterminer à partir de ces éléments le champ de leur intervention.

Etude sur les bibliothèques privées évoquées dans les romans du XVIIIe au XXe siècle. Lieux d'acquisition du savoir et de tranquillité, elles abritent des amoureux, cachent des initiations, répondent aux exigences de beauté de leurs propriétaires, etc. L'auteur analyse les spécificités de ces lieux romanesques qui, surtout chez les romanciers des XIXe et XXe siècles, sont mystérieux et riches.

Les essais regroupés ici fournissent un aperçu non seulement des livres que possédait Walter Benjamin, mais aussi sur le type même du collectionneur, ce « mystérieux genre d’homme qui peut dire : Je crois à mon âme, la Chose ».

Les curiosités qu’il déballe sous nos yeux – livres pour enfants, abécédaires, rébus, témoignages rédigés par des malades mentaux – attestent toutes un refus de dissocier le texte de l’iconographie, ou plus généralement de la matérialité du livre.

Les essais théoriques sur l’acte de collectionner et la liste de lectures – catalogue fragmentaire dressé par Benjamin lui-même – introduisent à l’univers de ce penseur aussi inclassable qu’inépuisable.

Des essais et de courtes fictions qui interrogent les liens entre l'écriture et l'esprit, la mémoire et l'oubli, la présence et l'absence ou encore le christianisme et le judaïsme. Le dernier texte, qui donne son titre à l'ouvrage, est un récit imaginaire où un analphabète devient érudit et collectionneur d'archives sans avoir jamais pu lire un livre. ©Electre 2018

"On habite un très vieil appartement, on y a passé la moitié de sa vie, entassé un prodigieux bric-à-brac, journaux, lettres, photos, livres surtout, des livres partout — et puis un jour on est viré, il faut prendre ses cliques et ses claques. Les livres évoquent les lieux et les temps où on les a lus, la bibliothèque devient lanterne magique. Les histoires se bousculent, des paysages se déploient, sortis de l’oubli."

Critique de l'ouvrage ICI

Lucien X. Polastron l'assure : mieux que l'université, les bibliothèques publiques l'ont pris sous leur aile et formé, de Béziers et Toulouse à Paris et Londres, dans cet ordre ascensionnel, ce qui ne l'a pas empêché d'acquérir, classer et s'entourer de plus ou moins quinze mille volumes, still counting comme on dit à la British Library. Ni de publier "Livres en feu. Histoire de la destruction sans fin des bibliothèques", suivi en 2006 de "La Grande Numérisation". Y a-t-il une pensée après le papier ? et enfin "Une brève histoire de tous les livres". Il n'aurait pas été plus loin si, au fil de ses pérégrinations dans le labyrinthe des catalogues et des rayonnages du monde, il n'avait perçu un chuchotis, le même et de plus en plus appuyé, qui s'avéra le monologue de La Bibliothèque une et indivisible, sorte de génie des lieux souhaitant depuis toujours raconter sa vie plurimillénaire à quelqu'un qui enfin l'écouterait. C'est ainsi qu'il peut maintenant rapporter les souvenirs, fiertés, courroux et sautes d'humour de celle qu'il tient à juste titre pour la meilleure amie du genre humain.