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S'appuyant sur sa double expérience d'écrivain et d'éditeur, H. Nyssen rassure une lectrice imaginaire qui s'inquiète de l'avenir du livre. Avec humour, il passe au crible les craintes, espérances, prévisions, prophéties qu'inspire le spectre de la crise du livre et offre un long plaidoyer pour la lecture.

Conseiller régional d'Ile-de-France, l'auteur formule dans ce rapport, remis au président Jean-Paul Huchon, un certain nombre de propositions en matière de politique du livre et de la lecture. Le défi pour la Région est de mettre en place cette politique en tenant compte des évolutions récentes : désengagement de l'Etat, concentration de l'édition, précarité des créateurs et des libraires...

Face au développement des technologies de l'information et de la fin annoncée du livre, les auteurs, membres de l'Association des éditeurs indépendants, montrent que le livre a encore une longue vie. Considérant le document écrit comme un bien public dont il faut prendre soin, ils affirment qu'il demeure un objet vecteur de savoir, dans les pays du Sud, notamment.

Cet ouvrage présente les objectifs d'une politique nationale de développement du livre. Les responsables du secteur public comme du secteur privé sont invités à utiliser ce livre comme un guide de travail sur le terrain : politique du droit d'auteur, de l'édition, de l'impression, de la distribution, de la lecture... comment les mettre en oeuvre, quelles sont les difficultés ? Comment les surmonter?

Une réflexion sur les mutations du livre-produit s'interrogeant sur les politiques éditoriales et les stratégies des libraires pour faire du livre un produit culturel. Diverses contributions explorent la production et la diffusion de l'écrit dans l'Europe de Gutenberg, retracent l'histoire du livre-produit depuis l'Ancien Régime, jusqu'à sa dématérialisation où il devient un service numérique.

Le XVIIIe siècle appelle à détacher les bonnes idées des mauvaises, à séparer le bon grain de l'ivraie et fantasme, avec Louis Sébastien Mercier, la concision d'un livre-bibliothèque. Quels enjeux se cachent sous ce désir d'épurer l'archive, de réduire le multiple au singulier d'un livre qui résumerait tous les autres ?

La diffusion des idées étant indissociable de leur support matériel, l'histoire du livre intégre les recherches sur l'objet manufacturé. L'auteur initie une archéologie du livre en étudiant en particulier l'époque de la presse à bras, concentre ses exemples sur le livre français moderne pour déterminer un corpus cohérent afin d'éprouver sa méthodologie.

Une histoire du livre, depuis l'Antiquité, comme objet, comme support du texte mais aussi comme objet social. Avec des commentaires d'objets, de manuscrits et de livres remarquables utilisables en classe, en collège et en lycée. Ce tour d'horizon permet de faire découvrir au plus large public le patrimoine écrit et les divers acteurs qui contribuent au livre et à sa fabrication.

L'irruption du livre de poche aux Etats-Unis est à la fois un phénomène économique (à l'image de l'aventure de Gervais Charpentier en France au XIXe siècle), social (en permettant aux armées de se divertir), moral (de par les conceptions parfois tapageuses des couvertures) et politique. Ecrit dans un style qui relève du récit journalistique, cet ouvrage a paru aux États-Unis en 1984. Il couvre la période 1939 à 1982, et est consacré à ce phénomène, devenu maintenant tout à fait quotidien, qui a bouleversé le monde de l'édition et, plus largement, de la culture et de l'éducation, notamment en démocratisant la lecture.

Dans sa conférence intitulée « Les Livres interdits », Jean-Yves Mollier, professeur émérite d’histoire contemporaine à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, retrace l’histoire de la censure, depuis le début de l’imprimerie au XVe siècle en Europe jusqu’à aujourd’hui. Il montre que l’interdiction des livres est une menace permanente qui perdure jusqu’au XXIe siècle : la censure ne meurt jamais. Elle adopte différentes formes au cours des siècles, de la congrégation de l’Index dans l’Europe de la Contre-réforme aux formes plus insidieuses d’aujourd’hui : la concentration des maisons d’édition et l’émergence de groupes de pression puissants. Il rappelle que le seul parti à prendre est de miser sur l’intelligence du lecteur : c’est en lisant les œuvres du passé, et précisément celles qui charrient des positions radicalement opposées aux nôtres, que l’humanité peut espérer se libérer de ses préjugés.