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Editeurs, libraires, diffuseurs ou bibliothécaires, s'appuyant sur leur travail de chaque jour, les contributeurs montrent ce qui est dès maintenant possible pour relever le défi du livre indépendant : trouver des modes d'édition sans recourir à des financiers, modifier le droit d'auteur dans le sens du bien commun, pousser les bibliothèques à aider les librairies de quartier, etc.

L'histoire de l'édition française peut se raconter de bien des façons, par l'économie ou les techniques, par la sociologie de la lecture ou l'évolution de la diffusion, par les relations avec le pouvoir ou la carrière des capitaines de l'industrie éditoriale. Le livre de Jean-Yves Mollier associe et croise ces approches par un subtil découpage des chapitres, à la fois chronologiques et thématiques.
On apprendra comment l'édition moderne est née à l'époque romantique mais par le secteur scolaire ; comment les éditeurs ont failli succomber face à la contrefaçon belge. L'aventure se poursuit entre les deux guerres avec la concurrence entre Gallimard et Grasset pour le prix Goncourt nouvellement créé et elle continue sous l'Occupation. Les derniers chapitres racontent comment, depuis 1945, des empires que l'on pensait inébranlables se sont écroulés et comment la concentration capitaliste a remplacé les éditeurs par des financiers à la tête de maisons centenaires.

L'université fait l'objet de réformes depuis plusieurs années, en France et partout dans le monde. Ces nouveaux objectifs signifient la fin de l'université telle qu'elle existait en France à la fin du XXe siècle : une institution indépendante où le contenu des enseignements et l'avancement dans les carrières relevaient de décisions prises entre pairs. Désormais, les universités sont contrôlées par des conseils d'administration où siègent des patrons et des cadres de grandes entreprises.

Après cinq ans, l'éditeur new-yorkais retrace les étapes et les conséquences des changements intervenus dans l'édition française, la presse et les autres médias : l'affaire Vivendi-Wendel, le rachat du Seuil par La Martinière, le rachat de la Socpresse par Dassault... Partout, en France comme aux Etats-Unis, la concentration est à l'oeuvre avec pour seul critère la rentabilité des investissements.

L'éditeur new-yorkais propose des pistes pour sauvegarder l'indépendance de l'édition, de la presse ou du cinéma. Ces solutions ont en commun de pouvoir être appliquées rapidement sans ruiner les finances publiques. Elles nécessitent des décisions politiques, mais pas nécessairement gouvernementales. Régions et municipalités ont un rôle à jouer pour contrebalancer les néolibéralismes nationaux.

Dans cet essai, l'auteur met en lumière les différentes formes de la mise en scène normative en littérature pour la jeunesse, soulignant à travers des lectures critiques la dimension politique d'un genre parfois considéré comme sage et consensuel.@Electre2022

L'histoire du développement des librairies françaises est retracée, de l'essor de l'imprimerie à l'époque contemporaine. La professionnalisation du métier de libraire, la disparition progressive du colportage ainsi que les grandes innovations qui secouent le secteur, telles que l'informatisation ou l'invention du livre de poche, sont notamment évoquées.@Electre2021

Raconter l'histoire de l'imprimerie c'est d'abord se heurter à la question de ses mutations sociales et techniques. Outre le fait de déposer de l'encre sur un support, quel rapport entre le faiseur de livres ancien qui côtoie ses quelques compagnons chargés de « picorer » les lettres dans la casse ou de manoeuvrer la presse à vis et l'industriel contemporain dirigeant une armée de techniciens chargés d'assurer l'approvisionnement d'énormes rotatives ? Cet ouvrage n'a toutefois pas pour ambition de narrer par le détail les évolutions des techniques de composition et des méthodes d'impression. Il interroge plutôt la manière dont l'imprimerie a été et est encore perçue par ses usagers : les lecteurs (population des plus « plétho-atypique » qui comprend évidemment les bons et mauvais lecteurs en plus des censeurs et autres préfets en tous genres).

Critique de l'ouvrage ICI

L'auteure décrit les enjeux liés à la chasse aux sorcières, en associant ce pan de l'histoire à la genèse du capitalisme, à la domination des femmes ainsi qu'à la destruction de la nature. Elle étudie le retour de la chasse aux sorcières en Inde et en Afrique et rappelle que les sorcières sont des femmes qui développent un rapport à la nature, au langage, au corps et à la sexualité.@Electre2021