Documents  Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg | enregistrements trouvés : 11

Seul établissement français à être doté du double statut de « national » et d’« universitaire », la BNU est unique à bien des égards : de par son histoire franco-allemande, qui l’ancre dès ses débuts dans une perspective européenne ; de par ses collections, vitrines des savoirs universitaires allemand, puis français, qui couvrent toute l’histoire des supports de l’écriture, du cunéiforme au numérique ; de par son bâtiment enfin, fleuron de la « Neustadt » de Strasbourg.

Elle possède des représentants de presque tous les supports de l’écriture, du plus ancien au plus récent. Bien plus, chaque type de support de l’écrit y est présent non pas de manière anecdotique, mais en collection toujours significative d’une politique d’acquisition tournée vers la totalité du savoir. L’identité des collections est donc marquée du sceau de l’encyclopédisme, en cohérence avec les recherches universitaires pour lesquelles elles ont été créées au départ et, plus généralement, avec les attentes scientifiques et culturelles qui sont celles du grand public cultivé.

Une invitation à découvrir les richesses du patrimoine écrit conservées dans les réserves de la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg. Les collections s'étendent de l'Antiquité à l'époque contemporaine et regroupent des manuscrits et des incunables, des cartes anciennes, des livres d'artistes, des fonds de personnalités littéraires et musicales, etc.

Ce numéro thématique de la revue de la BNU s'intéresse aux relations entre bibliothèques et musées en tant qu’établissements, mais aussi entre les concepts mêmes de bibliothèque et de musée.
Sommaire :
Bibliothèques de musées
- Les bibliothèques au musée du Louvre
- La bibliothèque du Muséum national d’histoire naturelle : mieux faire connaître des collections exceptionnelles
- Une bibliothèque au service des musées : histoire et enjeux
Musées du Livre
- La bibliothèque métonymique
- La Bibliothèque Gutenberg, ou de l’interaction entre collecte et exposition des fonds
- « Une collection de monuments littéraires » : la Fondation Martin Bodmer, bibliothèque et musée
- Les Dominicains de Colmar
- Un rendez-vous des collections avec leur histoire… et avec notre temps ?
Bibliothèque "muséales"
- La Bibliothèque nationale de France, une bibliothèque-musée dès son origine ?
- Le musée de la Bibliothèque royale de Belgique : un changement dans la culture des bibliothèques
- La bibliothèque, un musée comme les autres ?

Numéro de la Revue de la BNU, 20 | 2019, 5.

Revue consacrée à l'histoire du livre, du patrimoine, des bibliothèques et des problématiques de l'écrit. L'objectif de la Revue de la BNU est de mettre en valeur, en parallèle des expositions, des conférences ou des colloques et sur un autre mode, la patrimoine écrit et graphique sous l'angle de questions scientifiques, culturelles et sociales qui dépassent le cadre du seul monde du livre. Elle s'ouvre de ce fait largement aux thématiques culturelles et scientifiques actuelles, ainsi qu'à d'autres types d'établissements que les bibliothèques stricto sensu et ce, dans un cadre internaitonal revendiqué. La Revue de la BNU est, par son graphisme et son contenu, à la fois artistique et scientifique, patrimoniale et prospective. Elle a ainsi pour but de doter le monde des bibliothèques françaises d'un outil de réflexion original, adossé à la singularité des collections de la BNU

Numéros disponibles en ligne depuis le n°1 (2010)

Un dossier consacré aux collections d'objets dans les bibliothèques, notamment à la Bibliothèque nationale de France et à la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg. Les articles évoquent notamment la question de la numérisation de ces objets, le dépôt légal, les fonds sigillographiques, les "bibliothèques d'objets" aux Etats-Unis.

A travers les collections de la BNUS, cette exposition vise à faire mieux comprendre le dialogue intime que nouent cartes et imaginaire. Les contributeurs analysent le rôle du mythe et des légendes dans la représentation du monde par les grands voyageurs de la Renaissance ainsi que l'utilisation des cartes dans la construction d'univers fictifs. ©Electre 2020

Dès 1844, dans The Pencil of nature (voir ill. ci-dessous), le photographe anglais William Henry Fox Talbot réalisait un ouvrage dans lequel il proposait une vue de bibliothèque accompagnée d’un texte. Le lecteur découvrait des livres dont le dos était illisible, témoignant d’une vision de la bibliothèque comme lieu de silence et de mystère. Cette vue photographique, qui relève d’une approche documentaire, est la première d’une série de représentations liées à l’univers du livre en photographie et va inspirer de nombreuses démarches de recensement au cours du 20e siècle. Depuis les années 1960 et l’apogée de l’art conceptuel, les références aux notions de classement et d’archivage ont pris une valeur nouvelle pour de nombreux artistes. Qu’est-ce qui motive un artiste à s’emparer du motif de la bibliothèque ou à faire référence à l’environnement documentaire des bibliothèques dans son œuvre ? Pour quelles raisons les artistes s’emparent-ils des structures d’étagères comportant des livres ou vidées de leur contenu ?

Extrait de "La revue de la BNU", 2023(28), pp. 28-41

En France, la production et la distribution du livre sont régies par une loi, la loi du 10 août 1981 dite communément loi Lang. Celle-ci impose que le prix de vente d’un livre au public soit fixé par la personne qui le publie ou l’importe. Ce prix doit être respecté par les détaillants de toute nature, qui n’ont la faculté d’accorder aux particuliers des rabais que dans la limite de 5 %. À bien des égards, l’histoire de cette loi peut paraître paradoxale. Accompagnée à son origine et dans ses premières années de nombreuses polémiques, la loi est aujourd’hui solidement installée dans le paysage économique et culturel et ne fait l’objet d’aucune contestation sérieuse sur la place publique.


Extrait de la La Revue de la BNU [En ligne], 27(2023), pp. 8-21, mis en ligne le 05 juillet 2023.

Dans leur ouvrage sur la culture matérielle paru en 2005, Marie-Pierre Julien et Céline Rosselin1 entament leur introduction en prenant l’exemple de l’étudiant qui doit apprendre à maîtriser un ensemble d’objets matériels qui l’entourent et lui permettent de mener à bien son travail. Elles ne citent pas l’objet-livre mais cet oubli (peut-être signifiant) n’empêche pas de penser le livre comme une composante de notre culture. Cette entrée dans la réflexion complète celle consistant à se questionner sur la dimension symbolique du livre. Les réflexions sur la lecture, faisant l’objet de discours inquiets, en viennent à éluder une approche par la matérialité du livre. Pourtant, ce dernier est massivement présent dans notre société. Rien qu’en 2020, le Syndicat national de l’édition évalue à plus de 421 millions le total du nombre d’exemplaires de livres vendus. Et comme ceux-ci ont une durée de vie assez longue, c’est une masse considérable qui nous entoure dans nos espaces privés comme dans les lieux du livre, qu’ils soient commerciaux ou relèvent des institutions d’État, des collectivités locales ou des associations..


Extrait de la La Revue de la BNU [En ligne], 25(2022), pp. 80-89, mis en ligne le 10 mai 2022

Si, en 2016, 23 % des bibliothèques municipales françaises proposaient des ressources numériques à leurs usagers, cette proportion passait à 82 % pour les villes dépassant 70 000 habitants. Cependant, même si moins de la moitié de ces bibliothèques proposaient des ressources numériques incluant des livres numériques, il reste que, d’après le Syndicat national de l’édition, « les bibliothèques représentent 4 % des achats de livres [numériques] en France et ont une mission fondamentale de médiation pour l’élargissement du lectorat ».

Numéro de la Revue de la BNU, 20(2019), pp. 32-41