Documents  collections spécialisées : affiches | enregistrements trouvés : 6

Cet ouvrage publié à l'occasion de l'exposition Cassandre, présentée par la Bibliothèque nationale de France sur le site Richelieu, du 20 septembre au 4 décembre 2005, s'attache plus particulièrement à l'oeuvre graphique d'A. M. Cassandre (1901-1968), de son vrai nom Adolphe Mouron, des années 1920-1930. Il reproduit 122 oeuvres, 70 des meilleures affiches et 50 oeuvres graphiques diverses.

Une présentation des collections érotiques de la BnF jugées contraires aux bonnes moeurs et réunies, dans les années 1830, dans une section séparée, appelée Enfer. Constituée au gré des saisies policières, des dons ou des achats, elle contient des oeuvres d'écrivains renommés comme Sade, Apollinaire et Bataille, d'auteurs anonymes célébrant l'érotisme ou encore de maîtres de la gravure érotique. ©Electre 2020

Les éphémères imprimés forment une part importante de notre culture visuelle. Affiches, tracts, cartes postales, prospectus : non seulement tous ces documents produits en masse depuis le XIXe siècle sont abondamment illustrés, mais leur efficacité même est tributaire d’un certain usage – politique, commercial, artistique – de l’image. Comment se déploie l’inventivité technique des éphémères illustrés ? Quelles relations établissent-ils entre textes et images ? Quelles fonctions occupent-ils dans les pratiques sociales d’une époque ? Quelles sont les valeurs, les représentations voire les fétichisations qui s’attachent à ces documents ? Telles sont quelques-unes des questions traitées dans ce volume, qui réunit des conservateurs d’institutions patrimoniales (musées, archives, bibliothèques) et des chercheurs de disciplines différentes (études littéraires, histoire de l’art, histoire culturelle ou politique, graphisme), afin d’aborder les éphémères dans toute la richesse de leur prisme.

Compte rendu de l'ouvrage ICI

Depuis le milieu du xixe siècle, les affiches sont de puissants artefacts communicationnels caractérisés par leur caractère éphémère. Dispositifs temporaires de la communication commerciale, comme les matériaux fragiles qui les caractérisent, elles sont initialement pensées pour habiter l’espace public urbain et transmettre un message pour une courte durée. (...) Actuellement, les affiches sont parmi les premiers biens culturels concernés par les campagnes de numérisation massive. Ce fait s’inscrit dans un contexte plus général de politiques publiques et privées de numérisation ainsi que dans celui de la renaissance nostalgique du passé qui caractérise notre époque et donne lieu à de multiples initiatives dans les sphères institutionnelles, amateurs et commerciales.

Extrait de la revue "Culture et musées", 2024(43)

Les services d’archives sont souvent perçus comme travaillant sur le temps long ; ils travaillent avec des collections regroupant des documents ayant survécu au temps, aux catastrophes, à la bêtise humaine, mais également à travers tout cela en réussissant « l’examen d’admission » – ou plutôt les examens – soit sous la supervision de différentes lunettes de professionnels en archivistique, avant d’être finalement considérés comme ayant une valeur historique.
Ce cheminement vise à être « neutre », c’est-à-dire à sortir des tendances politiques « du moment » pour plutôt embrasser l’ensemble de l’histoire et exprimer clairement le point de vue des gens et des communautés qui y participaient (et qui y participent peut-être encore).
Quoi qu’il en soit s’il y a une partie de hasard dans leur survivance et dans les modalités entourant leur exploitation, il y a aussi longuement à souligner le généreux travail de gens passionnés qui, parfois dans l’ombre et en note de bas de page, ne souhaitent qu’une chose, perpétuer une idée, un état de fait, un mouvement, un certain regard sur notre monde.